Nous sommes tous attirés de manière consciente ou pas par des signaux qui rappellent nos attentes émotionnelles.
Nous avons tous des rêves et quelque part une ambition d’atteindre un objectif, un état de satisfaction, un confort social, et quoi d’autre: un mariage réussi….
En amour, chacun rêve de trouver « l’âme sœur »: le partenaire pour la vie qui le comprendra et qui le ressemblera. Nous l’imaginons, existant quelque part avec le cœur correspondant à nos attentes intérieures et qui plus est surtout celui ou celle que Dieu aura placé sur notre route.
Au fil du temps, nous réalisons que nous éprouvons des besoins émotionnels qui nous sont fondamentaux. Le bonheur que nous aspirons dans la relation avec nos proches dépend d’eux. Mais, alors que pourrions-nous dire de notre rencontre amoureuse, comment s’est- elle mise en place, a-t-elle été vraiment le fruit d’un hasard?
Notre rencontre amoureuse peut-elle être le fruit d’un hasard ?
Pour répondre à cette question, des expériences ont été menées, par exemple, en plaçant dans des situations d’échange des personnes de même type appartenant à des catégories sociales et professionnelles différentes mais qui ne se connaissaient pas. On a constaté que les personnes se rassemblaient et communiquaient, comme d’instinct, selon leur critère d’affinités.
Une étude psychosociologique menée en France sur les choix conjugaux (Alain Girard) a montré, de même le caractère influent des appartenances socio-professionnelles. La probabilité d’un mariage entre deux médecins, deux enseignants, ou deux ouvriers, pour ne prendre que ces exemples parmi tant d’autres, est très supérieure à ce que le hasard produirait. Par ailleurs, nous savons que l’appartenance au groupe religieux est pour une part très déterminante. Les expériences ont également mis en évidence que les individus sont attirés entre eux par rapport à la recherche d’un équilibre émotionnel que cela soit conscient ou inconscient.
Tous les prétendants au mariage aiment attribuer leur rencontre au couronnement de concordances particulières, à un signe du destin ou encore à la volonté de Dieu.
Nous devons cependant apprendre de notre choix amoureux des signaux importants qui participent à notre bonheur. Aussi, nos choix sont souvent liés à notre histoire et à notre manière de voir la vie de couple.
En fait, n’importe qui ne rencontre pas n’importe qui. Il y a toujours une part d’attirance inconsciente qui participe à la rencontre amoureuse.
Notre manière de voir la vie, elle, peut être impactée par des blessures d’enfance?
Il serait pénible aux conjoints de s’avouer que leur choix ait été influencé par des facteurs psychologiques ou sociaux ou culturels car ceci ne convient pas à la conception romantique de l’amour. L’idée d’une union par intérêt indiquerait l’aboutissement à un mariage de raison. « Oh, non on ne veut pas ça! »
Dans le milieu chrétien, les partenaires admettent confortablement l’influence culturelle et religieuse à leur rencontre. Ces aspects font partie des conditions de leur aventure amoureuse. Ils chérissent l’aspiration d’en trouver un équilibre émotionnel.
Pourtant cette aspiration à un équilibre ne peut exister sans une différence de personnalité, même s’il y a de la ressemblance entre les partenaires
Il serait intéressant de se pencher sur l’importance de cette différence qui dévoile progressivement ses aspects au cours de la vie du couple.
Tout apprentissage de l’amour comporte des étapes avec ses difficultés, ses épreuves, ses évaluations
Le couple est le lieu où l’homme et la femme seront appelés à la traversée d’un parcours d’épreuves pour apprendre à s’aimer. Le parcours du couple est celui d’une équipe de deux partenaires dont tous les mots n’ont pas pour eux la même signification. Ils le réaliseront qu’en prenant le temps de s’écouter.
Leur relation d’amour parviendra à sa maturité par la compréhension de leurs attentes réciproques. Leur perception des problèmes continuera à subir l’influence de leur histoire depuis l’enfance, mais elle évoluera.
La floraison de leur relation conjugale germera de l’attention que les époux porteront au progrès de leur communication, de l’écoute et du partage de leur ressenti, de l’entretien de leur sentiment et de leur spiritualité.
En cas de turbulences, le pardon est la passerelle indispensable qu’il leur faut traverser quotidiennement pour maintenir le cap.
Conduire le mariage à sa réussite n’est pas sans payer le prix de plusieurs renoncements. Les époux, en restant unis feront de leur alliance un rayonnement de l’œuvre devant Dieu.
C’est un défi qui échappe à ceux qui abandonnent le combat de l’amour et celui de la foi.