Le mariage : contrat spirituel ou juridique?
Le mariage est le lieu où l’on fait don de soi. Quand deux êtres s’engagent dans le mariage, en général, ils le font pour la vie. Il y a donc dans le mariage un acte de foi que l’on fait en l’autre et en Dieu dans le but d’y trouver du bonheur. Ceci explique que le mariage contient une dimension spirituelle nécessaire à l’épanouissement du couple.
Quand surgit une trahison, une blessure est causée par le partenaire mis en cause. Le conjoint lésé peut se trouver en recherche de solution à sa souffrance émotionnelle. Or, les solutions que propose le droit juridique auxquelles il peut avoir recours se résument qu’à une réparation financière et civile du préjudice subi.
Ces réparations civiles peuvent rarement apporter un soulagement moral au conjoint trahi. Ceci s’explique par le fait, qu’en plus du contrat civil bafoué, existait un autre contrat que le recours juridique ne peut ni capitaliser, ni réparer. Il s’agit du contrat d’amour basé sur l’investissement spirituel propre à chacun.
La Bible : référentiel des valeurs spirituelles pour le mariage
Plusieurs spécialistes se sont versés à étudier la place de la spiritualité dans la vie de l’homme. De nos jours, il est reconnu qu’elle fait partie de la pyramide de ses besoins fondamentaux.
Si nous nous penchons sur la première alliance entre l’homme et la femme que nous rapporte l’histoire, celle d’Adam et Ève, nous trouvons un fait remarquable, mentionné que dans la bible : L’homme dit :
Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair !
Notons qu’Adam dit : « Cette fois », car il avait eu le temps de ne constater qu’aucun animal du jardin d’Éden ne pouvait comprendre les aspirations de son âme.
Dieu créa une femme pour Adam « en lui prenant une de ses côtes ». N’aurait-il pas pu faire autrement, comme il l’a fait pour l’homme ? Certainement ! Dieu accentua la ressemblance pour que les deux êtres puissent atteindre une dimension émotionnelle plus épanouissante, car l’homme se sentait seul malgré la présence de Dieu.
Ainsi, un des fondamentaux du lien conjugal connus de Dieu, est mentionné par le premier couple : « J’ai trouvé celle qui me ressemble et me comprend. »
En d’autres termes « celle qui comprend et peut répondre à mes besoins émotionnels ».
L’homme éprouve naturellement le besoin d’un épanouissement émotionnel et spirituel sécuritaires. Nous pouvons corroborer cette thèse avec cette citation du Christ :
« L’homme ne vivra pas seulement de pain, mais d’esprit ; de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (cf. Mat. 4 : 4)